Crépuscule

Crépuscule

mercredi 2 mars 2011

Véronique Chaput : La boucle est bouclée! Ou un bref retour sur la genèse du film


Note au lecteur : Véronique Chaput est la conjointe du réalisateur Éric Falardeau.


Concept art de l'arbre principal par Christopher Lynch.

Le projet de Crépuscule m’a toujours semblé très ambitieux. Ce n’est quand même pas tous les jours qu’on se fait dire qu’il va y avoir du gore dans un film d’animation image par image! J’étais déjà très surprise quand Éric m’a annoncé qu’il voulait adapter l’un de mes rêves en film. Oui, l’idée de base découle de l'un de mes songes abracadabrants. À mon grand regret, j’ai une tendance à faire d’horribles cauchemars dont Freud se délecterait. Si j’ai le malheur d’en raconter des bribes à Éric, il arrive souvent qu’il embarque et s’en inspire. Je dois dire, cependant, que le rêve de base est quand même assez éloigné du projet présent. Je fais des rêves à valeurs symboliques très riches et c’est particulièrement le cas pour celui-ci.

Sans vous dévoiler ce qui s’y passait, je peux vous dire que les créatures ne ressemblaient pas à cela du tout. Ils avaient l’air d’anges comme nous le représente la religion Catholique à l’exception qu’ils étaient nus. Et sans vraiment en savoir la vraie durée, il durait moins longtemps que ce court-métrage... Surprenant, non? De plus, l’image était en noir et blanc, mais avec seulement le sang qui était resté rouge. Un bonus de la part de mon esprit tordu, juste pour le plaisir de la chose.

Il paraîtrait que les rêves serviraient à nous libèrer la tête, à nous empêcher de devenir fous. Ils seraient une sorte de soupape pour notre équilibre mental. Nous faisons des rêves lorsque nous sommes en phase de sommeil profond généralement, soit environ 2 heures après que nous nous soyons endormis. Des scientifiques ont fait l’expérience de réveiller des personnes à toutes les 2 heures et cela pendant plusieurs nuits consécutives. Les sujets ont développé des psychoses sérieuses en plus d’une irritabilité marquée et de la fatigue extrème, évidemment. Cette expérience s’est faite à la belle époque du “Duck and cover!” où les scientifiques américains avaient le droit de faire à peu près n’importe quoi.

Je ne saurais vous dire à quel point je suis heureuse de ce qu’est devenu ce rêve puisque, quand Éric m’a annoncé qu’il allait pouvoir tourner ce court métrage, je me suis dis: “Damn, je vais revoir ça...” Je suis contente qu’il ait changé certaines choses. Comme par exemple que les êtres n’aient pas une allure trop humaine. Ou que le “médium” soit celui des marionnettes plutôt que de vrais acteurs. Cela va ajouter au trip du film. C’est un beau défi qui a été relevé. Je crois qu’on va en entendre beaucoup parler et pour longtemps.

Véronique Chaput

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire